Hommage à René Trépant

1 - La cafetière sert du péquet (péket) aux péquins (pékins) niquedouilles, aux pas-grand-chose, aux moins que rien et aux riens du tout attablés autour de deux carcels rouillées. Quel bouge infect !
2 - Deux jonkheers junks et un junker pomiculteur s’empiffrent de pommes allumettes, briffent des pommes paille, des pommes noisettes et des chiles con carne avant de bâfrer quelques grape-fruits (grapefruits).
3 - Le chien-chien à sa mémère lape sa pitance et jappe de contentement.
4 - Les estancias sont peuplées de carnes béguës, de potto(c)ks, de large white parqués dans un boiton, de sous-verge montés à cru par à-coups, de selles appréciés pour les sauts d’obstacles.
5 - L’ipécacuanha est un rhizome émétique.
6 - Un cockney à la gâpette de traviole, ceint de son sac banane, traverse le pont-canal pour rejoindre les payses du borough.
7 - Les monoï sont des sent-bon distillés dans les farés.
8 - Il est plus agréable de déguster des petits-suisses à la cantine avec des poteaux plutôt que de les manger en suisse à la brune.
9 - Tout ensuqués à l’abri de l’ados, des petits beurs cool, un keum fute-fute au fut’ (fute) à pattes d’ef en futaine et quelques musiciens blacks sont très à la coule pour snif(f)er de la cocaïne-base achetée auprès de fourgues effrontés.
10 - Les méls sont des courriers reçus dans une boîte à lettres électronique. L’ar(r)obas est destinée à l’adresse e-mail tandis que les slash(e)s sont incorporés dans l’adresse d’un site.
11 - Justes dieux ! Un déjeuner buffet tsoin-tsoin présentant des kig ha fars, des smorrebrods, des bricelets, des cookies et des paris-brest(s).
12 - La caraque filait grand-erre (grand’erre) par grand zef.
13 - Pécaïre ! Quel tohu-bohu ! On n’entendait, si tant est qu’on eût pu ouïr encore, que les meuhs des prim’Holstein, des aberdeen-angus et des free-martins, les hi-han des hémiones et les miaous des chats férals.
14 - Le trépang est un concombre de mer à corps mou.
15 - Sans pouls, pas de vie, disaient les poilus envahis de totos.
16 - Le filao est utilisé par le menuisier. Le tapissier préfère le fil à plomb.
17 - Les zaydites jouent du tar (târ) con espressione devant les spetsnaz affolées.
18 - Les rias ou abers, peuplées de rémoras attirés par les gabar(r)es, absorbent le merl de la laisse.
19 - Les scilles bleues et les endymions recouvrent les blancs-estocs de l’ex-saussaie.
20 - Bonjour m’sieu dames ! Pleins feux sur le cinéma-vérité dans les cinéparcs (ciné-parcs).
21 - Mon aïeul, sujet juste-milieu louis-philippard, est devenu révolutionnaire en février 1848.
22 - Les hollandes en lithophanie(s) fabriquées à base de kaolin et de feldspath côtoient à l’envi les sépias exposées aux cimaises (cymaises) de la pinacothèque.
23 - Le pattinsonage séparait l’argent du plomb par liquation.
24 - Les lulus, posés sur l’accot des bignones, inspirent les minnesänger ou minnesingers.
25 - Les tontons macoutes battaient l’estrade pour une poignée de gourdes.
26 - Les corossols labiles de l’a(n)none équatoriale sont sucrés.
27 – Bye-bye et bon app à tous !

 

 

Philippe Sanspoux 2001