Maurice Grevisse

Spécialité : grammairien

 

Dates : Rulles 1895 - La Louvière 1980


Origine : belge

Celui qui, par tradition familiale, devait reprendre la forge paternelle, devient instituteur (1914) à l'Ecole communale de Carlsbourg, régent littéraire (à Malonne) et docteur en philosophie et lettres (philologie classique) à l'ULg (1925). Parallèlement à ses études universitaires, il enseigne à l'Ecole des Pupilles de l'Armée à Marneffe, à l'Ecole royale des Cadets à Namur (1927), puis à Bruxelles, jusqu'en 1957. Afin de mieux mettre à la portée de ses élèves un manuel de grammaire, Grevisse ajoute tant de nouveaux feuillets que, finalement, on ne retrouve plus trace de la grammaire initiale. Le Bon usage, volumineuse grammaire, née en 1936, constamment rééditée est considérée par les philologues et les auteurs - André Gide en premier (il cite le Bon usage comme son ouvrage de référence) - comme la meilleure grammaire française, faisant autorité dans tous les pays francophones. Des ouvrages scolaires ou philologiques forment le complément de son oeuvre essentielle (Précis de grammaire française, Cours de dictées, Le Français correct). Il a consacré son existence à l'examen des faits de langue chez les auteurs reconnus, les plus divers, et en a dressé, sans volonté normative, un constat d'usage.
Chroniqueur de langage dans La Libre Belgique, il a réuni ses études en plusieurs volumes sous le titre collectif Problèmes de langage (1961-1970).
Médaille d'or de l'Académie française (1946), titulaire du prix De Keyn de l'Académie royale de Belgique, prix Vaugelas à Genève en 1961, officier de la Légion d'Honneur (1971), membre du Conseil international de la Langue française (1967-1980), il sort la onzième édition du Bon usage, ouvrage de 1532 pages, quelques mois avant sa mort. Il a 84 ans. Plusieurs millions d'exemplaires de ses livres sont lus dans le monde. (source : Cent Wallons du siècle)


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