NIVEAU 1 (Classes de 1re et 2e) - 1999

 

-          n°1 : Oh la la ! En voilà une façon d’accueillir les gens ! Quelque chose de dur atterrit sur mon crâne au moment où je sonne à la porte… Cela me fâche d’abord ; ensuite je prends la peine de réfléchir un tant soit peu ; eh oui, évidemment, c’est le marronnier proche de la grille qui me canarde à cause d’un brusque coup de vent !

 

-          n°2 : Depuis longtemps, les tramways ne passaient plus sur l’avenue. Les fiacres eux-mêmes avaient cessé de rouler et, dans le silence qui s’étendait maintenant sur la ville, l’horloge de l’église compta tout à coup trois heures. Madame se redressa tandis que sa bouche laissait échapper un souffle court. Elle posa son ouvrage et se leva péniblement pour aller nous faire du thé.                                              (d’après M. Audoux, Marie-Claire)

 

-          n°3 : De ravissantes guirlandes multicolores, des décorations lumineuses fixes ou clignotantes, des sapins croulant sous de jolis paquets ficelés de rouge et une musique de fête jaillissant constamment des haut-parleurs : c’était Bruxelles entre Noël et Nouvel An. Même si on ne se sentait pas vraiment concerné par l’arrivée du nouveau siècle (et bientôt du prochain millénaire), il était difficile d’échapper à cette ambiance joyeuse.

 

-          n°4 : En ce temps-là, on ne voyageait pas beaucoup parce qu’il n’existait pas d’automobiles ni d’avions ; le train, quant à lui, en était au(x) début(s) de sa carrière ferroviaire et, quand il circulait à quarante kilomètres à l’heure, les gens hurlaient presque de peur. Que diraient-ils aujourd’hui, époque où des navettes spatiales atteignent sans peine notre satellite naturel ?

 

-          n°5 : Progressivement, à petits pas bien mesurés, nous parvenons lentement mais sûrement au terme de nos joutes orthographiques… C’est maintenant qu’il conviendra de prouver tout le savoir-faire acquis au cours des épreuves éliminatoires. Les différentes graphies ou les accords obscurs vous seraient-ils encore inconnus ? N’hésitez pas ; consultez dictionnaire(s) et grammaire(s) tant qu’il en est encore temps !

 

-          Quarts de finale : Le sable de l’allée crissa. Une vieille femme approchait, portant un sac en toile. Elle n’était pas encore arrêtée qu’un pigeon gris et rose coiffait déjà la civilisation belge, aussitôt suivi d’une dizaine d’autres. Elle émietta son pain dans un concert de cris aigus et de douceurs soyeuses. Titus regarda la scène un moment, l’esprit ailleurs, puis, sans voir le sourire que la vieille femme lui adressait, se leva et gagna la sortie.

 

-          Demi-finale : J’étais parvenu à m’asseoir au bord du divan. Et j’avais maintenant le lit en face de moi, en pleine lumière. J’apercevais une forme étendue. Au début, cela ne fut qu’une image floue. Mais elle se précisa comme une plaque photographique dans un bain de révélateur. Je distinguai des cheveux sombres sur l’oreiller. puis des épaules blanches…                  (Christian Brulls (Simenon), L’inconnnue)

 

-          Finale : Il faut avoir vu Toine manger des moules ! Cela ne se raconte pas. Les vendredis où Toine mangeait des moules, un loustic avançait tout exprès sa visite pour voir le tableau et il s’amusait, le vaurien, à gâter le plaisir de Toine par toutes sortes de réflexions malsaines sur ces mollusques et leurs effets nocifs sur le système nerveux de ceux qui en consomment..  (Arthur Masson, Toine Culot, obèse ardennais).