NIVEAU 1 (Classes de 1re et 2e) - 1997

- N°1 : On croit souvent que l'orthographe constitue une des difficultés majeures de la langue française ; c'est faux ! Toi qui, en ce moment, t'appliques à écrire consciencieusement sous la dictée de ton professeur, sache qu'écrire sans faute(s) tient d'abord à un minimum d'attention et de compréhension.

 

- N°2 : Parfois, les mots nous posent problème : on sait bien ce qu'on veut dire mais le vocabulaire fait défaut. Quelquefois on se trompe tout à fait : le mot qu'on glisse dans la phrase a l'air d'un poisson dans une cage à serin(s). Le français : quel cauchemar ! (d'après G. Duhamel)

 

- N°3 : Caroline avait posé son perroquet sur l'herbe pour le rafraîchir et s'était absentée une minute ; quand elle revint, plus de perroquet ! D'abord elle le chercha dans les buissons, au bord de l'eau et sur les toits. Ensuite elle inspecta tous les jardins. Tout à coup elle crut distinguer là-bas, au bas de la côte, une chose verte qui voltigeait. Mais, au haut de la côte, rien ! Enfin elle rentra toute harassée, tout en larmes, les savates en lambeaux, la mort dans l'âme. (d'après G. Flaubert)

 

- N°4 : Au-delà du sentier qui descendait des crêtes s'étendait un joli vallon encaissé entre les montagnes. On y trouvait une profusion de fleurs multicolores. Seuls des chants d'oiseaux troublaient un silence envoûtant où l'on avait l'impression de retrouver son âme. Un peu plus loin, l'abîme d'un précipice ramenait tout à coup le promeneur à la réalité concrète.

 

- N°5 : Pour la période de vacances à venir, mon père avait suggéré de louer une maisonnette dans un verdoyant hameau des Ardennes. Elle trônait, isolée sur une colline arborée, blottie contre un vieux chêne, coiffée d'un toit de chaume et dotée de petits volets vert foncé percés de cœurs minuscules. Nous y séjournerions en toute tranquillité pendant les quinze premiers jours de juillet.

 

- Quarts de finale : Le directeur des travaux, qui était homme pratique, comprit son chef porion et le tranquillisa au sujet de l'orthographe, se chargeant de donner à son ingénieur un garçon blond paraissant âgé d'environ douze ans. Rapidement mis au courant de ce qu'on attendait de lui, le jeune garçon consentit immédiatement à donner des leçons à son grand-père. Il était tout fier de son savoir et de pouvoir déjà servir d'instituteur à quelqu'un. (Achille DELATTRE, Histoires de nos corons)

 

- Demi-finale : Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques ; qui, à seize, avait fait le plus savant Traité des coniques qu'on eût vu depuis l'Antiquité ; qui, à dix-neuf, réduisit en machine une science qui existe sous le terme « arithmétique » ; qui, à vingt-trois, démontra les phénomènes de la pesanteur de l'air et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique. Cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal. (d'après CHATEAUBRIAND, Le Génie du Christianisme)

 

- Finale : Vous voilà arrivés au terme de ces joutes au cours desquelles vous avez certes abondamment transpiré mais auxquelles vous semblez néanmoins avoir pris goût... Etait-ce vraiment si astreignant ? Quels que soient désormais les résultats de cette ultime épreuve, les prix que vous avez accumulés vous rappelleront sans doute, cet été, une école où il fait bon étudier ensemble.